La grotte des fées

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C'est en 1840, lors de la construction du chemin de fer devant relier les mines de Bert à Dompierre sur Besbre que furent découvertes par l'ingénieur Poirier les deux premières grottes. Celui-ci ne s'intéresse alors qu'aux fossiles d'animaux.

 

En 1867, le Docteur Bailleau, également archéologue, découvre la troisième grotte. Celle-ci renferme plusieurs milliers de silex taillés.

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Désormais le "Castelperronien" est une date charnière entre l'arrivée de l'homme de Cro-Magnon et la disparition de l'homme de Néanderthal. ( 30.000 ~ 35.000 ans avt JC )

Les dernières fouilles furent menées entre 1951 et 1954 par Henri Delporte qui entreprit une série de sondages et découvrit des lames à dos en silex, dites « couteaux de Châtelperron », des burins, des grattoirs, des perçoirs.

Hélas, la plus grande partie de l'outillage se trouve aujourd'hui au British Museum ( Royaume-Uni ) et au musée de Philadelphie ( Etats-unis ). Quelques pièces sont exposées au musée de Moulins ainsi qu'au musée des antiquités nationales de Saint-Germai en Layeet la salle d'exposition de Châtelperron ne présente pour le moment que des reproductions.

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Châtelperron date de l’ère quaternaire : c’est la période la plus courte de l’Histoire du Monde ( 3 millions d’années ). Pendant cette ère quaternaire, des périodes froides appelées « glaciations » ont alterné avec des périodes interglaciaires plus clémentes. La quatrième et dernière glaciation étant la glaciation de Würm.

A l’ère quaternaire, l’homme moderne fait son apparition, c’est l’ Homo Sapiens Sapiens. Contrairement à son évolution biologique, qui s’étend sur environ 14 millions d’années, son évolution culturelle telle que la font connaître les découvertes anthropologiques et archéologiques, s’étend sur une période courte de moins de 3 millions d’années.

Les traces les plus anciennes de l’activité humaine dont on a connaissance actuellement se révèlent sous la forme d’outils qui vont se perfectionner et se diversifier progressivement.

Châtelperron est déjà mentionné sur les cartes de la Gaule pré-romaine. Lorsque les Romains et le christianisme voulurent chasser le druidisme qui était la religion des Celtes, les femmes des druides, appelées les Fades ( d’où le nom des fées ) s’enfuirent en creusant un passage dont l’entrée était la Grotte des Fées… C’est une bien belle légende !...

Mais n’oublions pas de préciser que les druides étaient installés voici 4000 ans au Puy Saint Ambroise, à Saint-Léon. Ils vénéraient la « pierre qui danse », curieux menhir dressé au milieu des bruyères, un peu au-dessous et au Nord du Puy Saint Ambroise. Ils vénéraient aussi la fontaine de Saint Bonnet de Montpeyroux ( dit Mons Petrosi ) où les fades dansaient en frappant l’eau avec des chiffons noirs, sans oublier bien entendu les chênes où les druides coupaient le gui avec leur faucille en or.

Mais revenons à Châtelperron, à l’époque de la disparition des glaciers. C’est à cette époque que se forment les terrains cristallins, et il n’est pas étonnant que l’on trouve dans son sol un filon d’améthyste, de quartz et des agates qui sont les plus belles d’Europe.